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Comment vaincre l'insomnie chronique ou transitoire ?

Troubles du sommeil - 10 minutes de lecture

Comment vaincre l'insomnie chronique ou transitoire ?

Sleep Hackademy Team
Sleep Hackademy Team Rédacteurs

L’insomnie : ce qu’il faut savoir

L’insomnie. Voilà un mot qui résonne telle une inéluctable mauvaise nuit qui s’annonce, parfois inlassablement, pour les (trop) nombreuses personnes qui en souffrent. On connait tous quelqu’un qui a des problèmes d’insomnie, et presque tout le monde peut y être confronté, à un moment ou à un autre. Sans aller jusqu’à parler du fameux « mal du siècle », on peut tout de même considérer ce trouble du sommeil comme un enjeu majeur de la santé publique, tant l’impact de l’insomnie est réel sur notre vie quotidienne. En effet, qui dit mauvaise nuit dit bien souvent mauvaise journée qui suit !

Ainsi, combattre les difficultés d’endormissement et diminuer les réveils nocturnes s’avèrent être un défi parfois difficile à relever. Mais alors, comment vaincre l’insomnie chronique ? Les traitements conventionnels des troubles du sommeil sont-ils réellement efficaces, ou existe-t-il une alternative fiable grâce à un traitement naturel de l’insomnie, telle que l’homéopathie par exemple ? Voici quelques éléments de réponses, ainsi que ce qu’il faut savoir sur l’insomnie !

Comment peut-on définir l’insomnie ?

L’insomnie est le trouble du sommeil par excellence, si l’on peut dire. Elle se caractérise par deux facteurs : difficultés à s’endormir au moment de se coucher et réveils nocturnes fréquents ou prolongés. Cette diminution de la qualité et de la quantité de sommeil peut se manifester par des épisodes ponctuels, ou sur des périodes plus longues, voire régulières et durables.

On parle d’insomnie transitoire quand elle est épisodique et ponctuelle, et on la nomme insomnie chronique lorsqu’elle se manifeste sur le long terme et qu’elle devient un problème de santé récurent et difficile à traiter. Il faut savoir que l’on peut classer les insomnies dans trois types distincts, mais qui peuvent hélas s’ajouter et « sévir » conjointement :

  • Insomnie à l’endormissement : lorsqu’on ne parvient pas à trouver le sommeil
  • Insomnie de maintien du sommeil : lorsqu’on se réveille pendant la nuit (plusieurs fois ou de manière prolongée)
  • Insomnie par réveil précoce : lorsqu’on subit un réveil prématuré le matin

L’insomnie est donc tout autant un problème d’éveil que de sommeil. D’après la «Fondation Sommeil1», on peut la caractériser en la chiffrant de la manière suivante :

  • Mettre plus de 30 minutes pour s’endormir
  • Passer plus de 30 minutes éveillé pendant sa nuit
  • Bénéficier de moins de 6h30 de sommeil effectif

L’insomnie se définit donc selon différents critères, et elle peut prendre plusieurs formes, que cela soit la difficulté d’endormissement, le manque de sommeil ou encore les réveils nocturnes. Ce trouble du sommeil est, hélas, bien trop présent dans notre société comme en attestent les chiffres de sa prévalence !

L'insomnie, un mal de notre époque ?|Sleep Hackademy

Quelques chiffres concernant l’insomnie

Contrairement à d’autres troubles du sommeil, la prévalence de l’insomnie est relativement bien chiffrée. En France, par exemple, l’INSERM2 (« Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale ») estime que l’insomnie toucherait de 15 à 20% de la population dans sa forme transitoire (ou « aiguë », c’est-à-dire ponctuelle), ce chiffre étant ramené à 9% pour l’insomnie chronique. Ces données sont relativement corroborées par une étude de 20073 publiée dans le journal médical « Sleep Medicine », laquelle a regroupé et croisé les chiffres de différents pays afin d’en faire ressortir une tendance homogène, en appliquant les mêmes critères (endormissement, éveil nocturne, réveil précoce) pour caractériser l’insomnie. On constate ainsi que 30% de l’échantillon de personnes souffrent d’insomnie transitoire et qu’environ 10% sont victimes d’une forme plus sévère d’insomnie chronique.

En outre, si l’on pousse encore un peu plus les restrictions en matière de critères et que l’on exclut la présence de tout autre trouble du sommeil, de toute pathologie physique ou trouble mental lors des épisodes d’insomnie, la prévalence descend à 6 % de la population globale pour des symptômes s’inscrivant dans une durée minimum d’un mois.

Quelles sont les causes de l’insomnie ?

Tout comme les chiffres la concernant, l’insomnie a des causes assez clairement identifiées. En effet, on distingue 3 types d’origines différentes pour expliquer ce trouble du sommeil, comme le rapporte l’organisme spécialisé et référencé pour le sommeil, « SleepFundation4 » :

  1. Causes d’origine psychologique :
    • Stress
    • Dépression
    • Anxiété
  2. Causes d’origine physiologique :
    • Hygiène de vie : consommation d’alcool, de tabac, d’excitants (caféine) ou de médicaments, repas trop copieux, écrans et lumière bleue le soir…
    • Environnement défavorable : bruit, température de la chambre inadaptée, source électrique proche, lumière…
  3. Causes d’origine pathologique :
    • Maladies : hyperthyroïdie, asthme, reflux gastro-œsophagiens, rhinite…
    • Pathologies douloureuses : rhumatismes, fièvre, cancer…
    • Troubles du sommeil : apnée du sommeil, syndrome des jambes sans repos…

Plusieurs études5 tendent à affirmer que la principale cause de l’insomnie serait une forme « d’activité accrue du système nerveux central, ainsi que de l’axe « hypothalamo-hypophyso-surrénalien », qui est en charge de la réponse au stress ». Derrière ce très spécialisé vocabulaire, on peut traduire en langage plus profane que la réponse de notre cerveau au stress, à l’anxiété ou encore à la dépression se manifeste par un syndrome « d’hyperéveil » dû à une augmentation du taux glucidique cérébral (ce qui « excite » le cerveau), comme l’explique l’INSERM6. La transition entre sommeil et éveil est alors perturbée.

Ainsi, on constate que l’insomnie chronique est essentiellement « psychophysiologique » et causée par la dépression ou l’anxiété (dans 40% des cas7), créant parfois un cercle vicieux avec pour conséquence la peur du sommeil ou « l’angoisse de la performance du sommeil8 » D’autres facteurs comme l’âge peuvent rentrer en ligne de compte car oui, c’est un fait, on dort moins en vieillissant ! 

Symptômes et diagnostic de l’insomnie

Les symptômes de l’insomnie sont visibles et aisément identifiables car ils affectent énormément notre quotidien :

  • Sensation de fatigue durant la journée, somnolences
  • Troubles de l’attention ou de la mémoire
  • Maux de tête
  • Irritabilité, nervosité
  • Stress

L’insomnie est un phénomène nocturne, mais on remarque bien que ses conséquences se ressentent dans le quotidien, lors de la journée, que cela soit sur un plan mental, moral ou physique. L’insomniaque est fatigué, irritable, démotivé, il ressent du stress, et le dérèglement du rythme circadien causé par l’insomnie pourrait même avoir une incidence sur sa santé, en créant de l’hypertension ou même de la prise de poids !

Diagnostiquer l’insomnie revient avant tout à pratiquer un examen clinique. Lors d’une consultation, le médecin effectue un questionnaire afin de recueillir les antécédents médicaux du patient, ainsi que ses impressions et son ressenti sur la qualité de son sommeil. Les symptômes tels que le stress, la sensation de fatigue ou l’irritabilité permettent de diagnostiquer assez facilement l’insomnie. De plus, outre un questionnaire adapté, l’établissement d’un journal du sommeil par le patient permet un suivi précis qui aide à caractériser ce trouble du sommeil en recueillant la fréquence et la durée des épisodes d’insomnie.

Quels traitements contre l’insomnie ?

L’insomnie n’est pas un trouble du sommeil anodin. Des insomnies chroniques et une mauvaise qualité de sommeil ont des conséquences qui peuvent se révéler graves si on ne les traite pas. Lorsque la, ou les causes, de l’insomnie sont établies et qu’il s’agit d’une maladie, il faut traiter la maladie en question afin de réduire son influence sur le temps de sommeil. Par exemple, la prescription d’antidouleurs dans le cas de pathologies telles que les rhumatismes, le mal de dos, ou n’importe quelle douleur. En ce qui concerne les causes physiologiques, on peut mieux dormir et retrouver une meilleure qualité de sommeil en modifiant son alimentation (manger léger le soir, éviter de consommer des excitants…), son rythme de vie (aller au lit à heure fixe) et en évitant les éléments perturbateurs du sommeil tels que les lumières bleues des écrans, le tabac, l’alcool ou une température trop élevée dans la chambre à coucher.

Que peut-on faire contre l'insomnie ?|Sleep Hackademy

Ces petits réflexes ou habitudes du quotidien à adopter peuvent permettre de passer une bonne nuit et de retrouver un sommeil réparateur lorsque la cause des problèmes de sommeil est physiologique !

Cependant, comme nous l’avons vu précédemment, l’insomnie est très souvent psychologique (stress, dépression, troubles psychiques…). Dès lors, l’usage d’une médication à base de somnifères est souvent de mise pour lutter contre les insomnies et faciliter l’endormissement. Néanmoins, les effets indésirables de ces sédatifs sur le long terme sont reconnus par de nombreuses études9. Ils ne permettent donc que de traiter l’insomnie transitoire ponctuelle sur une courte période. La question qui se pose alors est comment vaincre l’insomnie chronique ? Outre les puissants sédatifs, dangereux pour la santé sur le moyen et le long terme, des traitements naturels et alternatifs, comme l’hypnose, commencent à faire leur apparition et à apporter des résultats encourageants10.

En effet, de plus en plus d’études se penchent sur le cas de l’hypnose, mais aussi sur les « Thérapies Cognitivo-Comportementales (« TCC »), afin de vérifier leur efficacité pour lutter contre l’insomnie d’une façon plus psychologique. Les résultats de ces dernières11 laissent penser que les TCC pourraient être un traitement de l’insomnie qu’il serait intéressant de davantage exploiter. Du côté de la phytothérapie aussi, il apparait que le traitement naturel à base de certaines plantes telles que la valériane, la passiflore ou même la lavande produirait des résultats satisfaisants12 pour lutter contre l’insomnie et retrouver un sommeil de qualité, en complément d’une hygiène de vie adaptée favorisant l’endormissement. De plus, l’utilisation du cannabis (de la molécule cannabidiol pour être plus précis) est également étudiée par les scientifiques13 en tant que complément à un traitement contre l’insomnie et l’anxiété, voire même en tant que traitement principal à ces troubles. Des résultats encourageants pour améliorer la qualité du sommeil et la diminution du stress sont enregistrés mais demandent à être confirmés par d’autres études.

L’insomnie est un trouble majeur du sommeil qu’il ne faut pas négliger au regard de ses conséquences directes et parfois dangereuses sur la santé, ainsi que pour son impact très néfaste sur la vie quotidienne. On peut tout de même rendre justice à l’insomnie sur un point : elle a grandement inspiré la littérature, française notamment, comme l’atteste Victor Hugo qui a décrit ses insomnies dans un poème 14 intitulé à juste titre… « Insomnie » ! Voici un passage de ce poème extrait du recueil « Les Contemplations » qui illustre l’insomnie persistante de l’écrivain :

« — Paix là ! va-t’en, bourreau ! quant au vers, je le lâche. —
Je veux toute la nuit dormir comme un vieux lâche ;
Voyons, ménage un peu ton pauvre compagnon.
Je suis las, je suis mort, laisse-moi dormir ! — Non !
Est-ce que je dors, moi ? dit l’Idée implacable. »

Si les traitements conventionnels pour soigner l’insomnie transitoire et occasionnelle montrent une certaine efficacité sur du court terme, les médications traditionnelles (somnifères, anxiolytiques…) se révèlent plus dangereuses sur le long terme afin de traiter l’insomnie chronique plus sévère. Dès lors, le recours à un traitement naturel pour gérer le stress et ainsi améliorer la qualité du sommeil est à prendre en compte, par exemple la méditation ou tout type de traitement naturel alternatif. Il existe des méthodes alternatives efficaces telles que Hoomband ou Dodow. La première, Hoomband, est un bandeau équipé d’écouteurs, à placer sur sa tête au moment du coucher, lequel diffuse du contenu sonore adapté favorisant la relaxation et le sommeil. Le seconde, Dodow, consiste en une discrète petite boite qui émet un halo de lumière à partir duquel il faut synchroniser sa respiration afin de se détendre pour s’endormir. Jeux de lumière ou écoute d’une histoire, choisissez votre solution pour un meilleur sommeil ! Enfin, l’hygiène de vie est également importante et à prendre en considération pour traiter les causes physiologiques de l’insomnie.

Souvent, la lecture d’un bon livre, d’un poème de Victor Hugo ou encore l’écoute d’une histoire avec Hoomband peut vous aider à trouver plus simplement le sommeil. Contrairement à un médicament, ce n’est pas nocif pour la santé et cela ne nécessite aucune prescription !

En complément de cet article :

  • Voici un lien vers une vidéo de « Natural Medicine World » avec le Dr Bredell traitant des bienfaits de l’homéopathie pour aider à vaincre le stress et l’insomnie : Homeopathy : a solution to insomnia
  • Voici un autre lien vers une vidéo « Ted » de Dan Kwartler, simple et ludique, afin de facilement comprendre les causes de l’insomnie : Quelles sont les causes de l’insomnie ?

Sources :

[1] L’insomnie : définition, causes et conséquences, Pr Charles M. Morin, site « Fondation Sommeil », 2020 [2], [6] et Insomnie : un trouble neurobiologique et psychologique , site « INSERM », septembre 2017 [3], [5] et [7] Insomnia: Definition, Prevalence, Etiology, and Consequences, T.Roth, PhD, « Journal of Clinical Sleep Medicine », août 2007 [4] What causes Insomnia ?, site « SleepFundation », 2020 [8] Les différents types d’insomnie, Pr Charles M. Morin, site « Fondation Sommeil », 2020 [9] Residual Effects of Sleep Medications Are Commonly Reported and Associated with Impaired Patient-Reported Outcomes among Insomnia Patients in the United States, T. Fistzgerald, J. Vietri, « Sleep Disorders », décembre 2015 [10] Hypnosis Intervention Effects on Sleep Outcomes: A Systematic Review, I. Chamine, R. Atchley et al, « Journal of Clinical Sleep Medicine », février 2018 [11] Cognitive-behavioral therapy for primary insomnia, J.D. Edinger, M.K. Means, « Clinical Psychology Review », juillet 2005 [12] Plant Extracts for Sleep Disturbances: A Systematic Review, S. Guadagna, D.F. Barattini et al, « Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine », avril 2020 [13] Cannabidiol in Anxiety and Sleep: A Large Case Series, S. Shannon, N. Lewis et al, « The Permanente Journal », janvier 2019 [14] Les Contemplations : Insomnie, Victor Hugo, site « Wikisource », 2020

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